Je lui dis qu'en mon cœur
Elle a fait des ravages
Timéo 00:01
Salut. Je ne sais pas si tu vas ouvrir ce message quand tu auras vu mon nom s'afficher. Mais j’espère quand même que tu m’as pardonné depuis le temps (4 ans je crois). Je ne veux rien te demander, ne t’en fais pas, je suis simplement retombé sur les photos que j’ai prise de toi et je tenais à ce que tu les vois. J’espère que ma 4G n’est pas trop mauvaise et que tu les recevras en même temps que ce message. Et après une longue réflexion (de quelques minutes) j’ai décidé de prendre le risque de t’écrire ce que j’ai ressenti en arrivant là-bas et en te voyant pour la première fois. Je pense que c’est important que tu saches, pour que peut-être je devienne autre chose qu’un connard à tes yeux (j’espère au moins, un demi connard). Bon. Je me lance.
Je suis arrivé à l’hôtel où tu travailles un samedi matin où il faisait une chaleur infernale. Malgré la transpiration et les lourds bagages que je devais porter, j'étais content de me poser après de si longues heures de route, et d'autant plus content de voir que l'endroit où j'allais séjourner était si beau. Je crois que je ne possède pas un vocabulaire assez large pour pouvoir te décrire mes sentiments face à tout ça mais je vais essayer.
La première chose qui m’a frappé c’est cette impression de me trouver sur un petit paradis tropical qui flotte sur la mer. Les fleurs le long des escaliers en bois qui mènent aux chambres me donnaient l’impression d’avancer dans le jardin d’Eden. Et je me suis retrouvé enivré, malgré moi, par le mélange exotique que forme les odeurs sucrées des pétales gorgés de soleil et l’embrun salé de l’eau de mer. Le soleil tapait très fort sur mon front et me donnait l’impression engourdissante que j’allais m’évanouir à tout moment. Surtout que pour rejoindre ma chambre il fallait que je descende un bon moment sur le flanc escarpé de la falaise. Tu le sais déjà, mais les chambres portent toutes un nom de fleur, et la mienne était la « ninfea ». Je ne suis pas allé manger au restaurant sur la terrasse ce soir-là. Mais j’y suis allé le lendemain matin pour déjeuner, et c’est là que je t’ai vu. Tu étais magnifique, et tu avais le genre de voix profonde qui ne te quitte plus une fois que tu l’as entendu. Je sentais que tu étais une fille intelligente, et je me trouvais presque stupide de vouloir t’adresser la parole. J’avais peur de voir tes yeux verts se diriger vers moi, et ta bouche framboise s’entrouvrir pour me parler. Quand tu es allée prendre la commande à la table sur ma droite, j’ai senti que tu portais un parfum sucré, de noix de coco ou bien de monoï. Tes cheveux relevés dégageaient ta nuque dorée, et j’ai pu voir que tu avais une légère dépigmentation et j'ai eu l'irrésistible envie d’y déposer un baiser. Je ne souhaitais qu’une seule chose : te prendre en photo.
Mon voeu s’est réalisé quelques jours plus tard. Je t’ai prise en photo chaque jour que nous avons passé ensemble. Six en tout, puisque j’ai six photos, mais j’aurais voulu en prendre mille.
Tu étais merveilleuse, et il est évident que tu l’es toujours. Je me souviens de la dernière nuit que nous avons passé ensemble, après ton service du soir. Je t’ai embrassé pendant une petite éternité devant la porte de ta chambre, et je te sentais éclore peu à peu entre mes lèvres, et entre mes mains. J’avais l’impression que tu allais exploser, et moi aussi d’ailleurs. Puis, nous sommes rentrés, et après t’avoir pris pour la dernière fois en photo, je t’ai pris sur tes draps couleur lilas.
Je ne sais pas si j’ai des remords ou des regrets à l'égard de ce qu'il s'est passé. Aurais-je dû m’empêcher de te séduire ? Ou bien te dire simplement que j’étais trop solitaire pour m’engager dans une relation ? Je n’aurais pas dû salir ton cœur et ton corps. Mais voilà, je voulais juste que tu saches que je n’ai fait semblant qu’une seule fois durant ces 6 jours : lorsque je t’ai dit que tu n’avais rien été pour moi.
Tu as été ma muse et le plus beau baisé sucré que je n'ai jamais reçu. Prend bien soin de toi.
PS : il y'a une chanson que j'aimerais que tu écoutes : "Tes yeux verts" de Feu! Chatterton.
"Si j’étais une couleur, je serais le rouge. Car c’est la couleur du vin et que j’ai grandis dans la culture des vignobles grâce à mon papa. De manière plus cliché, le rouge est paradoxale. Il est double. C’est la couleur de l’amour et la couleur du sang, de la jalousie et de la colère.
Si j’étais un animal, je serais une grive musicienne, qui chante à l'aube tandis que tout le monde dort. Mais j’aimerais devenir un rossignol Philomèle ( de philomela "qui aime chanter" en grec ) car c’est le seul qui chante non seulement le jour, mais aussi toute la nuit presque sans s'interrompre.
Si j’étais une destination (pays,ville,...), je serais l’Italie, les Cinque Terre plus précisément. Parce que mes parents ce sont rencontrés là-bas, et ont quitté la France après ma naissance pour m’offrir un cadre de vie magnifique et une connexion forte à la terre et à la mer.
Si j’étais un peintre, je serais Frida Kahlo, pour son militantisme, son histoire et la beauté de ses oeuvres. Je ne suis pas très calé en peinture, je m’en excuse.
Si j’étais une émotion, je serais.. C’est difficile comme question. Mais je pense être avant tout quelqu’un de joyeux. Donc je serais la joie.
Si j’étais un écrivain, je serais un poète surréaliste. Que ce soit Breton, Eluard, Aragon ou Desnos. Parce que leurs poèmes sont magiques, et que je suis une rêveuse qui aime quand la réalité prend de nouvelles formes. Allez lire les écritures automatiques « Les champs magnetiques », c’est superbe.
Si j’étais un objet, je serais une guitare sans hésitation.
Si j’étais une qualité, je serais le dévouement. Cependant, dans certaines situations il faut savoir le modérer. Sinon, je pense que faire des sacrifices pour une cause que l’on défend est la seule manière d’être respectable en tant qu’être humain ( pour être respecté et se respecter aussi, c’est important )
Si j’étais un rêve, je serais un rêve bleu, je n’y crois pas c’est merveilleux. Non, sans rire, je serais n’importe quel rêve qu’on fait la nuit. Même les cauchemars. Parce que ce qu’on ressent en rêvant est unique et indescriptible. Et parce qu’on peut vivre mille vies, et si l’une ne nous plait pas, on se réveille. Et quand bien même l’une nous plairait, le sentiment de plénitude que l’on a ressenti s’accroche à nous durant une journée entière et s’efface peu à peu, assez lentement pour ne pas nous faire de mal."